Mot du Doyen à la cérémonie de rentrée le 29 septembre 2017

 

 

 

 

 

Mgr l’Évêque national de l’EELC,

 

Monsieur le Préfet du Département du Mbéré,

 

Chers collègues enseignants,

 

Chers étudiants,

 

 

 

Que la paix du Seigneur Jésus-Christ soit avec nous tous.

 

Nous voici encore à une nouvelle rentrée académique, moment d’intense émotion.

 

Je souhaite, en cette nouvelle rentrée académique, une chaleureuse bienvenue à Monsieur le Préfet du Département du Mbéré, à Monsieur le Sous-préfet de l’Arrondissement de Meiganga qui le représente ainsi qu’à sa suite, et à Mgr l’Évêque national de l’EELC. Merci d’avoir consenti à nous consacrer un peu de votre temps en dépit de vos agenda que nous savons extrêmement chargés.

 

Nous n’avons pas coutume de faire de la cérémonie de rentrée une cérémonie très solennelle. Le motif de le faire cette année est à la mesure des ambitions que nous nourrissons depuis plusieurs années pour cette institution, et dont nous voulons voir le début de la réalisation au cours de cette année académique, à savoir la marche vers une université offrant des formations diversifiées. La signature d’un accord de tutelle avec l’Université protestante d’Afrique Centrale (UPAC) en février dernier en est une étape essentielle. Le Recteur ou un représentant de cette institution était attendu pour la présentation solennelle de cet accord. Mais des contraintes de dernière minute ont fait que ce ne soit pas le cas.

 

J’aimerais remettre officiellement à Mgr l’Évêque national une copie de cet accord, une copie numérique ayant déjà été envoyée dès le mois de février, au moment de sa signature.

 

Je souhaite également une chaleureuse bienvenue à tous ceux qui nous rejoignent nouvellement. Je pense aux étudiants de la 28e promotion, qui venaient d’être recrutés, et dont le recrutement nous a posé quelques soucis du fait du trop petit nombre de candidatures. Nous avons dû faire avec ce que nous avions, espérant que ce peu a vraiment fait l’objet de la vocation divine. Nous n’avons que peu de moyens pour pouvoir apprécier la qualité des candidats dans ces conditions. Vous arrivez certes comme des bleus en théologie, mais vous entrez ainsi dans le cercle des serviteurs de l’Église à plein temps. Ce qui est plein de promesses et de défis, et tout dépend de la manière dont vous les gérerez. C’est à vous de faire les preuves de votre vocation et de dissiper nos doutes. Je pense aussi aux pasteurs qui arrivent pour rejoindre la 27e promotion en 2e année de licence ou la 28e en 1ère année.

 

Le processus de recrutement d’une nouvelle promotion de Master est encore en cours, et le programme démarrera dès que ce processus sera terminé, sans doute pas avant le mois de janvier 2018.

 

Je souhaite également un bon retour aux enseignants et étudiants de retour des vacances qui, j’espère, ont été enrichissantes et vous permettront d’attaquer cette nouvelle année avec joie, détermination et sérénité. L’Église nous a fait la grâce de nous affecter un nouvel enseignant, le Pasteur Mohaman Joël, bientôt Docteur, à qui nous souhaitons aussi une chaleureuse bienvenue et un bon vent dans cette nouvelle aventure de votre ministère. C’est une noble et grande responsabilité que l’Église nous a confiée de former ses pasteurs. J’engage chacun d’entre nous à faire en sorte de ne pas décevoir cette confiance. Les pasteurs et l’Église seront à l’image de ce que nous ferons de cette responsabilité qui nous est confiée. Je nous invite donc à donner le meilleur de nous-mêmes, dans le respect mutuel, dans la courtoisie et même dans le respect de ceux que nous encadrons et qui ne sont plus des enfants. La plupart sont des responsables, pères de familles. La discipline et le travail que nous attendons de nos étudiants, soyons les premiers à en donner l’exemple.

 

Cette année encore, nous aurons à relever nos défis traditionnels, et sans doute aussi de nouveaux. Pour les étudiants, le travail collégial et la discipline sont, on ne le dira jamais assez, la clé de la réussite. Vous êtes ici, je l’ai déjà dit à plusieurs occasions, dans une école qui forme les grands. Et dans une école de grands on se comporte comme des grands. Cela induit une manière d’être sur tous les plans de notre vie.

 

Il s’agit avant tout du témoignage chrétien que nous avons à rendre, dans le milieu qui nous accueille. Sachez que, enseignants comme étudiants, nous sommes plus visibles que quiconque dans ce milieu et que nos fréquentations, nos propos, nos gestes, peuvent édifier ou scandaliser notre entourage. Pour le dire sèchement, notre vie privée ne nous appartient plus. Si moi le Doyen, ou un enseignant, ou n’importe lequel des étudiants, prend l’habitude d’aller s’asseoir n’importe où à n’importe quel moment et avec n’importe qui, sachons que notre personnalité et notre honneur y laisseront des plumes, et que l’Institut et l’Église que nous portons avec nous y laisseront également des plumes. C’est mon rôle de veiller à l’image de l’Église que cette institution renvoie au monde, et je ferai de mon mieux pour que cette image ne soit pas ternie plus qu’elle ne l’est déjà.

 

J’aimerais rappeler en particulier, dans ce même chapitre de la discipline, ce que j’ai déjà eu à dire et à redire plusieurs fois au sujet de l’usage des téléphones portables. Au moment des cultes et des cours, les téléphones doivent restés éteints ou laissés de préférence à la maison ou au bureau. En tout état de cause, l’utilisation du téléphone est prohibée à ces moments et lorsque vous entrez dans le bureau du Doyen ou lorsque vous êtes en visite chez lui. Et en général, les dispositions disciplinaires inscrites dans le Règlement intérieur seront scrupuleusement observées. Vous en aurez des extraits pour vous y familiariser. Les comportements d’indiscipline et d’immoralité seront sanctionnés sans ménagement.

 

Côté travail, j’aimerais, en reprenant ce que j’ai déjà souvent eu à dire, qu’il n’y a pas de succès égoïste. Vous êtes appelés au même ministère dans la même moisson du Christ et, à ce titre, vous avez l’obligation de vous soutenir de façon positive et responsable. Ne soyez pas des sorciers les uns envers les autres. Car le propre du sorcier, c’est qu’il veut réussir seul, au prix de l’échec des autres ; et s’il ne réussit pas, alors personne d’autre ne doit réussir. Une concurrence malsaine conduit à cela. Faites plutôt en sorte d’être excellents, et que personne ne soit laissé derrière, et que chacun fasse en sorte de ne pas rester derrière.

 

Revenons aux questions purement académiques. Cette année, les étudiants de la 26e promotion de Licence, sont appelés à préparer, rédiger et soutenir leurs mémoires. Dès la semaine prochaine, et au plus tard vendredi, tous les sujets devront être déposés auprès du Secrétaire académique, ce qui permettra au Conseil des Professeurs de les examiner, de les valider et de désigner les directeurs des travaux au plus tard le 17 octobre. La date limite de dépôt des travaux achevés pour les mémoires de licence est fixée au lundi 14 mai 2018. Pour ceux de Master 2 en cours, il ne vous reste plus que quelques semaines. Les mémoires, qui ont débuté l’année dernière et qui sont déjà en retard, doivent être terminés et déposés au plus tard le vendredi 24 novembre 2017. Aucun mémoire ne sera accepté s’il n’est jugé suffisamment mûr.

 

Pour vous permettre de finaliser vos travaux, les cours et séminaires ordinaires s’arrêteront le mercredi 28 mars 2018 pour les Licence 3, à l’exception des séminaires qui pourraient être programmés par des enseignants invités. Il est donc de votre responsabilité de veiller à suivre un calendrier cohérent et rigoureux de travail. C’est aussi à vous de maximiser le soutien de votre directeur de mémoire et non à ce dernier de courir après vous.

 

Sur ce plan aussi, j’aimerais rappeler le principe sacré de l’honnêteté intellectuelle. Nous apprenons avec les autres, en lisant ce que d’autres ont écrit, en nous inspirant des autres pour construire notre propre pensée. C’est pour cela que nous avons une bibliothèque et l’Internet. Mais nous ne volons pas les idées et les phrases, encore moins les textes d’autres personnes pour les faire passer pour les nôtres. Cela s’appelle du plagiat ; et le plagiat, c’est le péché impardonnable des institutions académiques. Nous avons eu à remarquer les années précédentes, dans les travaux de classe aussi bien que dans les mémoires, une tendance à la facilité qui fait du plagiat un principe de travail. L’article 5 de notre Règlement intérieur, en son alinéa 8.5, dispose ce qui suit :

 

« Le plagiat est sanctionné par l’annulation du travail qui en a fait l’objet accompagné d’un blâme. Le travail incriminé doit être partiellement ou entièrement repris selon la décision de l’enseignant concerné ou du Conseil des professeurs. En cas de récidive, son auteur s’expose à une exclusion définitive de l’ILTM ».

 

Tout mémoire ou devoir plagié sera purement et simplement rejeté.

 

Sur un tout autre plan, cette année nous effectuerons la tournée avortée des années précédentes. Elle aura lieu dans les Régions ecclésiastique Nord-ouest ou Sud. Un colloque international sur les dialogues interreligieux est aussi en préparation avec l’Université de Ngaoundéré et devra regrouper des universitaires camerounais et étrangers, des dignitaires religieux aussi bien des églises que de l’islam, des personnalités politiques. Il devra se tenir ici à l’ILTM et était initialement prévu pour le mois de novembre. Mais les démarches administratives qui sont longues et complexes, sont en cours au niveau de l’Université et des services compétents. Le Doyen fait partie du comité scientifique et les enseignants sont d’office membres du comité d’organisation ainsi que certains étudiants qui pourront être désignés le moment venu. Je vous tiendrai au courant de l’évolution de ce dossier.

 

En-dehors de ce colloque, nous célébrons aussi les 500 ans du mouvement protestant à travers le monde, et il est de la responsabilité de l’ILTM d’encadrer théologiquement et intellectuellement les manifestations dans notre milieu. Des initiatives devront venir de nous si nous voulons que cette célébration soit un succès. J’ai déjà chargé le Rév. Dr Paul Déouyo d’y réfléchir en vue de nous faire des propositions.

 

Hormis cela, il y a des activités en-dehors de l’ILTM et dans le cadre du Conseil des Institutions Théologiques d’Afrique Francophone (CITAF) dont l’ILTM est membre et dont le Doyen est l’Animateur scientifique, il y aura du 20 au 24 novembre à Yaoundé, à la SIL, un séminaire de formation des Directeurs académiques (nous appelle cela Secrétaire académique) auquel nous enverrons notre Secrétaire académique, et le Doyen y sera comme organisateur.

 

Par ailleurs, le Doyen est invité, du 23 au 29 octobre 2017, à donner des cours et une conférence à l’Institut Mowafaqa à Rabat, au Maroc.

 

Pour terminer, j’aimerais rappeler que les frais de scolarité doivent être acquittés dans les délais. La première tranche, qui représente au moins la moitié du montant annuel, doit être acquittée au plus tard le vendredi 13 octobre 2017, et la seconde moitié au plus tard le jeudi 08 février 2018. À défaut, l’ILTM se verra dans l’obligation de vous suspendre des cours.

 

Je souhaite à chacune et à chacun une heureuse année académique dans le travail et la dignité et sur ce, je déclare ouverte l’année académique 2017-2018 de l’ILTM au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

 

 

 

Meiganga, le 29 septembre 2017.

 

 

 

Le Doyen.